« Relire, c’est gagner du temps » : Proposition de relecture de ces évènements : personnellement, en famille ou en équipe.
1- Mon vécu depuis le 15 mars : par quelles étapes suis-je passé jusqu’à présent ? inquiétudes, peurs, sidération, sérénité, paix intérieure… Ai-je été impacté au plan de la santé, ou par un deuil ? Comment je l’ai vécu ?
Autour de moi, qu’est-ce que je perçois comme réactions, craintes exprimées, questions sur l’avenir ?
Témoin et acteur d’ouverture, de gestes de solidarité, de nouvelle fraternité : Comment la chanson de Cabrel résonne-t-elle en moi : « Dans chaque cœur, il y a un printemps caché » (paroles de la chanson que vous retrouverez sur le document Fragiles et Solidaires)
2- Ma vie de foi pendant le Carême et depuis Pâques ?
Difficultés, nouveautés pour accueillir la Parole de Dieu, pour prier seul / en famille... ?
Quels signes de la présence du Ressuscité-Crucifié j’ai reconnus sur mon chemin de vie ?
Quel partage sur le sens de la vie, sur la foi au Christ j’ai (nous avons) eu ? En relisant l’édito du 3 avril :
Oui, l’Église vit ! :
« Nous inventons des manières originales de vivre les trois piliers de la foi :
une Église qui se soucie d’accueillir la Parole pour en vivre…
une Église qui se soucie du service du frère et qui est solidaire…
une Église qui prie et célèbre son Seigneur… »
Qu’est-ce que je redécouvre de l’Église ?
3- Comment je cherche à comprendre ce qui arrive, comprendre ce que cette crise inédite et mondiale révèle de la situation notre monde ? Quelle lecture, quelle discussion m’a vraiment éclairé ? Qu’est-ce que cette pandémie et ses conséquences ont révélé du ‘virus’ qui mine nos sociétés ? cf. tous ces ‘invisibles’ mis tout d’un coup en valeur... les inégalités, le système de santé, la mondialisation, l’écologie, la géopolitique, etc.
Comprendre pour agir : en quoi cette crise peut-elle, doit-elle modifier nos comportements personnels, nos modes de vie collectifs et les choix de notre société ? À quoi cela m’appelle, nous appelle pour habiter autrement notre "Terre-Mère" ? pour "écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres" (§ 49 de Laudato si’) ? Comment avancer avec ce que portent le Pôle solidarité d’une part et Église verte d’autre part ? À quel engagement cela peut m’appeler, nous appeler ?
Posons nous ces questions et tentons d’y répondre : écrivons ! Pour s’enrichir, notre communauté en a besoin ! Alors, sur l’une ou l’autre de ces trois questions, partageons nos réflexions de différentes manières :
les envoyer par mail (contact@saintemarie-doulon.org ou
bd.ollivier@gmail.com),
les mettre dans les boîtes aux lettres de la Maison paroissiale,
de la maison à Saint-Jean-Baptiste, de l’église à Saint-Marc de Malakoff, de Jean-Paul et Annick Provost : 173 boulevard Auguste-Péneau pour Saint-Médard.
Elles ne seront utilisées que de manière anonyme.
Attention renouvelée, ouverture, gestes de solidarité, nouvelle fraternité :
« J’ai un frère hospitalisé en région parisienne depuis début janvier… Au début du confinement, il s’est retrouvé dans un centre de convalescence, sans aucune possibilité de visite. Son état se dégradait. Avec ma sœur, nous avons décidé de l’appeler chaque jour, à tout de rôle et d’appeler ensuite notre belle-sœur… Notre relation a changé, notre regard les uns sur les autres… Nous sommes devenus plus proches… Nous sommes heureuses, son état s’améliore et il doit rentrer à la maison à la mi-mai... »
Vie de foi, vie d’Église renouvelées
« Je pense à toi… à vous, j’avais une valise pleine d’intentions de prières pour les uns et les autres, intentions de prières, qui faisaient suite à notre prière quotidienne vécue en couple.
Durant toutes ces semaines nous nous accompagnions mutuellement, par l’amitié, par les paroles des uns et des autres, par La Parole, la prière et le dimanche nous étions réunis devant l’écran de télévision, qui nous faisait découvrir en partie, la liturgie des dominicains. L’écran nous renvoyait cette image ’cathédrale du peuple de Dieu’ nous y revoyons ceux que nous avions eu au téléphone durant la semaine écoulée.
Une bougie sur la table de la salle à manger, nous participions à cette auberge « du Jour du Seigneur » avec son cierge pascal allumé, nous rappelant la Veillée Pascale à la cathédrale de Nantes, d’un diocèse sans évêque.
Nous Le reconnaîtrons à la fraction du pain, mais nous n’aurons pas de ce Pain de Vie – mais, comme les disciples : ils le reconnurent ! Cela leur a suffi ! Ils l’avaient vu, ils avaient la présence du Christ Ressuscité en eux. »
Comprendre et agir
« Questions pour l’avenir : pour moi, je me dis qu’à mon niveau, comme le colibri, moi, chacun doit faire sa part là où il est et du mieux qu’il peut faire… Les politiques et ceux qui détiennent le pouvoir financier n’ont qu’un seul désir : que tout recommence comme avant pour s’enrichir au détriment d’une grande partie de l’humanité. »
« J’ai des craintes pour l’avenir. Allons-nous continuer comme avant ? Le moment n’est-il pas venu pour modestement faire notre part pour l’avènement d’un monde plus juste et solidaire ? Je le crois et je l’espère de tout mon cœur ».
« J’ai envie de crier ma rage face à tous ces gens, travaillant ou non dans le milieu hospitalier et qui ne se sont pas sentis concernés par la lutte menée depuis des mois pour crier notre détresse face aux restrictions budgétaires. Nous sommes surnommés les héros, on nous applaudit tous les soirs... Tout cela part d’un bon sentiment. Mais quand va-t-on comprendre et quand va-t-on se rebiffer face à cette politique menée entraînant la casse du service public ? Après cette crise, mon souhait le plus fort serait de constater une prise de conscience de chacun(e) et une mobilisation collective forte pour crier que cette société-là, on n’en veut plus, et qu’il faut que cela change. »